Fêtes johanniques 2024.

== Vendredi 3 mai 2024.

Le soleil est revenu lorsque je descends du tramway à la Source. J’arrive avec une demi-heure de retard à la Clairière, mais coup de chance, Jehanne (à la bourre elle aussi) arrive en même temps que moi. Je suis l’un des premiers badauds à l’apercevoir, vêtue de son habituel pourpoint rouge et vert, juchée sur son cheval blanc, épée au clair.

Que le spectacle commence ! « Les Perchées » est le nom d’un groupe de quatre filles. Trois d’entre elles chantent en polyphonie, la quatrième déguise et maquille une personne prise dans le public, durant la chanson. Elles s’accompagnent aux percussions et à la lyre, ou chantent à capella. La pluie fait son retour durant le spectacle, comme quoi, même lorsque l’on chante juste et bien…

Après les Perchées, au tour de S. Grouard, maire d’Orléans, de prendre le microphone. Il se félicite d’être à l’origine de la création du camp médiéval de Jehanne d’Arc à la Clairière de la Source, mais évite d’évoquer le fait qu’il s’agit là d’un maigre lot de consolation, après qu’il eut fait supprimer le magnifique camp médiéval de l’île Charlemagne, pourtant dix fois plus attractif. Comme l’an dernier, jeu de questions / réponses entre les enfants et Jehanne, portant sur sa vie et son action militaire. Une Pucelle très à l’aise au microphone – de la graine d’animatrice. Nouveauté : cette année, le jeu terminé, Jehanne revêt son armure.

Elle a de la chance ; il fait frais contrairement aux températures estivales de l’édition 2023. Place aux combats de chevaliers. Pas tout à fait… En entrée, nous avons droit à une démonstration de trois tirs d’arquebuse. Détonation à réveiller un mort. Comme tous les ans, des enfants viennent se coller à la corde de la lice pour mieux voir. Pour des raisons de sécurité, le héraut leur demande de reculer d’un mètre, aidé par les chevaliers qui font le tour de la lice en menaçant de leur épée les enfants trop proches de l’aire de combat. Pendant ce temps, le héraut raconte que l’an dernier, un chevalier et sa lourde armure est tombé sur le dos en combat, écrasant une fillette qui se tenait au ras de la corde. L’accident est passé inaperçu, car le corps de l’enfant, aplati comme une galette, fut dissimulé par les herbes. La dépouille de la malheureuse ne fut retrouvée qu’hier, lorsque les organisateurs mirent en place la nouvelle lice. Par Thor et Odin ! L’un des combattants porte une tenue et un sabre identiques à ceux du Viking qui avait remporté toutes les grandes batailles lors de la fête viking d’Isigny / Mer (14), à laquelle mon épouse et moi avions assisté le 24 juin 2017. Je suis certain qu’il s’agit du même homme. Les duels s’enchaînent ; ça tape dur. Il y a quatre associations d’escrimeurs médiévaux, dont les fidèles Chardons d’Orléans et la Compagnie de Cléry. Sauf erreur de ma part, il y a des nouveaux venus : leur nom de groupe est « La Mesnie des Leus du Val de Loyre ». Je trouve que ce titre sonne vraiment bien. Au moment où je quitte la Clairière, amusante coïncidence, je croise fortuitement un camarade stéphanois. Il est heureux comme un pape, car pour l’heure, les Verts sont dans l’ascenseur de la première division. Croisons les doigts.

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